ANALYSE ET TRAITEMENT DIDACTIQUE DE COURSE DE VITESSE

ANALYSE ET TRAITEMENT DIDACTIQUE DE COURSE DE VITESSE

ANALYSE ET TRAITEMENT DIDACTIQUE DE COURSE DE VITESSE

I - L'ANALYSE DIDACTIQUE

A - Définition de l’activité

Courir vite : c'est parvenir à atteindre la plus grande vitesse possible dans un minimum de temps et la maintenir sur une distance déterminée (créer et conserver la vitesse).
La course de vitesse est une course ou le coureur doit parcourir une distance prédéterminée dans le minimum de temps possible.
Le coureur de vitesse fait un effort bref et intense (100%) empêchant les muscles de s'alimenter immédiatement en oxygène.

B - Logique interne :

Il s’agit de parcourir une distance donnée, le plus vite possible après un départ suite à un stimulus auditif en créant le maximum de vitesse possible pendant la course et la maintenant jusqu’à l’arrivée, dans un minimum de temps en vue de le réduire.
Sur le plan physiologique :
La brièveté de l’effort de vitesse ne permet pas aux muscles de s’alimenter immédiatement en oxygène, les muscles utilisent leurs propres réserves d’un déficit importante en oxygènes en raison de l’intensité de l’effort ce qui entraine une dette d’oxygènes en raison de baisser l’aptitude à l’effort ce qui nécessite une adaptation de muscle a l’effort maximale
Sur le plan technique :
Il y’a 4 étapes dans la course de vitesse : 
  1. Le départ : Bon placement aux starting-blocks, Réagir vite à un signal donné, Pousser, mise en tension préalable des muscles propulseurs.
  2. La mise en action : Retard dans le redressement du buste, Accélération progressive, L’amplitude des foulées.
  3. La course proprement dite : Maintien de la vitesse optimale. 
  4. L’arrivée : Résistance à la décélération, notons que la synchronisation bras/jambes reste un élément important dans le maintien en équilibre.

C - Les problèmes fondamentaux :

Réaliser le meilleur rapport fréquence-amplitude compatible avec un effort d’intensité maximale.
Le problème magique auquel le coureur est confronté et qui est aussi un problème de cohérence avec la logique interne de l’APS est celui de la conservation de la vitesse, de l’accélération et du départ.
Concernant la première et selon le niveau de la pratique et de la puissance explosive développée par la musculation, le sprinter devrait être capable de s’organiser dans ses attitudes et sa technique pour maintenir sa vitesse acquise précédemment.
L’un des points très essentiels dans la réussite en course de vitesse c’est aussi le relâchement, la répétition par l’affinement des sensations.

D - Les enjeux de formation :

Activité motrice sociale compétitive et réglementé, elle se pratique dans un milieu terrestre standardisé et qui s’exprime par des techniques gestuels de type incertitude.
Il vise à travers en enseignement, le développement maximum des potentialités physiques, psychiques et morales de l’élève et la réalisation de celui-ci de performance chiffrable dans le temps et l’espace afin de permettre des comparaisons vis-à-vis de lui-même et des autres.
Sur le plan psychomoteur 
  • Développer les habiletés motrices.
  • Intégration des rapports espace-temps.
  • Développement des capacités organique (vitesse-résistance).
  • Sollicitation des grandes fonctions.
Sur le plan cognitif 
  • Connaissance de ses possibilités d’action.
  • Etablir des rapports interaction.
  • Connaissance du règlement.Réactualisation et enrichissement des connaissances en relation avec l’activité.
Sur le plan socio-affectif 
  • Affirmation de sa personnalité.
  • Dépassement de soi.
  • Provoquer une activation émotionnelle.

E - Principes et règles d'action fondamentaux :

Les principes d’actions fondamentaux : 
  • Mobilisation de la force musculaire, en particulier celle de la partie inférieure.
  • Création, conservation et maintien de la vitesse
  • Déclenchement d’action.
  • Transmission de la force acquise au corps.
  • Principe de coordination des forces.
  • Placement du corps dans la trajectoire adaptée.
  • Principe d’intériorisation des référents (formation…)
  • Les différents principes opérationnels sont générés par cette activité athlétique afin de structurer les conduites motrices.

F - La logique du comportement de l'apprenant

Le comportement d’un sujet dans une activité donnée dans notre cas la course de vitesse ce n’est qu’un reflet de l’état de l’individu dans les 3 plans qui forment sa personnalité humaine, tel que le domaine psychomoteur, cognitif et psycho-socio-affectif.
La course de vitesse comme toutes les activités athlétiques est un jeu pratiqué par des individus de tout âge et de valeur physique plus au moins élevée ; il est bien évident que la course de vitesse pratiquée par les jeunes garçons pour la première fois, n’a pas la même allure que celle pratiqué par des confirmés pour cela on doit poser la question de (niveau de pratique)
Dans la course de vitesse on va structurer la logique du comportement de l’enfant en se référant aux principes d’action de l’activité course de vitesse c’est d’après les représentations des élèves que nous pouvons établir les niveaux pratiques.il faut partir de ce que l’élève sait faire pour lui proposer par la suite ce qu’il doit être capable de faire pour progresser.
Principes d’action
Règles d’action
DEPART
- Adaptation des starting-blocks.
- Placement dans les starting-blocks.
- Position de départ.
MISE EN ACTION
- Redressement progressif.
- Maitrise de l’attitude de la course (synchronisation…).
- Appui actifs au sol.
MAINTENIR LA VITESSE
- Courir sans réduire l’amplitude
- Courir dans l’axe
- Relâchement du haut
FIN DE LA COURSE (ARRIVE)
- Ne pas perdre la vitesse
- Terminer en pleine vitesse

II - TRAITEMENT DIDACTIQUE

A - Modélisation des niveaux d'apprentissage et thèmes d'étude.

ANALYSE ET TRAITEMENT DIDACTIQUE DE COURSE DE VITESSE


III - Analyse technique

Analyse phase par phase : les contraintes étant liées à la position du coureur au différents moments de la course avec 3 objectifs différents. 

Pour le 100m, les contraintes sont uniquement liées à la position arrêtée dans les blocs au départ et les limites physiologiques pour maintenir la vitesse compte tenue de la simplicité (voir pureté, ce qui fait le charme et la noblesse de l’épreuve) de la topographie du parcours = ligne droite. 

Sur les épreuves très courtes comme le 50 ou 60 m en salle, la dernière phase n’existe pas et la course se limite à la phase d’accélération. Les qualités requises par les coureurs ne sont donc pas exactement les mêmes…

Objectifs de chaque phase :

  • Départ / MEA : Rompre l’inertie / accélérer
  • Vitesse maxi : Atteindre la vitesse maxi
  • Maintien vitesse : Maintenir vitesse

Rq : la vitesse maxi est atteinte sur l’intervalle 60-70m

1 – Le départ : 

Obj = vaincre l’inertie du coureur

- Le temps de réaction n’est pas significatif pour faire la différence (U. BOLT a le moins bon temps de réaction en comparant avec autres coureurs…)

- La position dans les starting blocs :

Position « à vos marques ! » : le coureur repose sur 5 appuis = genou jbe arrière, les pieds sur les cales et les mains derrière ligne de départ, les écarts de ces appuis conditionnant la position finale. Position de repos, relâchement, concentration (temps pouvant être plus ou moins long)

Points clés de la position d’attente dans les starts :

Bras verticaux, regard vers le sol, bassin à la verticale du genou arrière = ne pas s’asseoir sur le pied arrière !

Plus précisément :

Eléments de départ

Objectif

Position stable

S’économiser, se concentrer

Ecart entre les mains

Plus l’écart est grand et plus les épaules seront basses à « prêt »

Si trop grand = difficile et demande puissance

Si trop petit = difficile de mobiliser les bras

Distance optimale des pieds

par rapport à la ligne

Repère moyen pour les cales :

- pied avant à un pied et demi de la ligne

- pied arrière à 3 pieds

Avec genou avant qui doit se poser sur la ligne et genou arrière au niveau de la cale avant. Ensuite, cela dépend du gabarit et de la puissance…

Ecart entre les cales

Grand écart : demande puissance et favorise amplitude

Petit écart : moins de puissance et plutôt fréquence

Pose des mains

Doigts écartés : plus stable mais demande force

Doigts serrés : moins stable mais demande moins de force

Position prêt !

C’est la position finale de départ : il s’agit d’être efficace pour se propulser vers l’avant en adoptant le plus vite possible une bonne attitude de course…

Le genou arrière décolle, le bassin s’élève juste au dessus de la ligne des épaules : cela permet de positionner les articulations avec angle optimal de poussée, environ 90°

Le coureur doit être à la fois en tension (intention de pousser sur les jambes en résistant avec les bras) et rester disponible.

Sortie des blocs :

Le coureur « explose » dans les blocs en poussant simultanément sur les deux jambes avec le maximum d’amplitude dans le temps le plus bref en respectant le synchronisme bras / jambe.

Rq : temps de réaction moyen = 150 millièmes de secondes. Faux départ si enregistré à moins de 100 millièmes de secondes.

Synthèse : points clés

  • temps de réaction
  • position dans les starts doit permettre une poussée importante
  • synchronisme bras / jambe

2 – Accélération ou mise en action (MEA) : 

De 0 à 60 m au haut niveau, à un moindre niveau, Elle se limite à 30m

Phase la plus importante : c’est là que U. BOLT fait la différence avec contrainte importante car globalement, le coureur passe d’une position de quadrupédie à debout.

Avec deux sous phases : 1ère de 0 à 20 m = accélération importante ; 2ème de 20 à 60 m = ‘’ moins importante.

La durée des appuis est relativement longue au départ pour diminuer ensuite

C’est l’inverse pour les temps de vol= passage d’un rapport de 70/30% à 40/60% entre tps d’appui et tps de vol.

L’inclinaison du corps évolue progressivement pour se redresser. La pose des appuis se fait sous le bassin, légèrement écartée pour venir se faire légèrement devant. Les bras participent activement : leurs oscillations donnent la cadence de la course. Les coureurs courent en apnée pour fixer le thorax sur le bassin.

La fréquence maxi est obtenue vers 25 – 35 m

Au départ, appuis à dominante concentrique avec type de force = force maxi, puissance pour passer progressivement à des appuis pliométriques.

C’est une phase coûteuse sur le plan énergétique : coût énergétique important, les 20 premiers mètres représentent la plus grande dépense énergétique.

Synthèse : points clés

  • adapter inclinaison du corps permettant alignement pied – bassin – épaule
  • inclinaison en fonction de la puissance du coureur
  • travail de la cheville important pour résister à la pression

3 – Phase de vitesse maxi : moment de mises en tension extrêmes

Modalité concentrique laisse place à modalité mixte ou excentrique précède concentrique dans la mise en tension / renvoi.

La puissance mécanique est maximale = produit de la puissance métabolique (musculaire) et non métabolique (élastique).

C’est là que la technique devient prépondérante = griffé pour diminuer phase de freinage

La technique est question de compromis : compromis dans le rapport A / F et entre contraction et relâchement.

Rq : gestion A / F = pas de règle…correspond à gabarit du coureur, complexe, lié à coordination, forme de poulaine de foulée…

4 – Phase de maintien de la vitesse :

obj : maintenir vitesse malgré fatigue en gérant compromis A / F et tonicité / relâchement…

Sous l’effet de la fatigue neuro-musculaire, le fréquence baisse légèrement : il s’agit donc de maintenir amplitude en restant aligné et efficace jusqu’à la ligne.

EL AMRANI IMAD - Enseignant d'éducation physique et sportive.

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