Analyse et traitement didactique du saut en longueur

Analyse et traitement didactique du saut en longueur

Analyse et traitement didactique du saut en longueur

I. Analyse didactique

1. Définition

Le saut en longueur consiste à réaliser après une prise d’élan en course une propulsion du corps le plus loin possible dans un bac de sable.

2. Logique interne

Le saut en longueur est une APS barèmée, normée, codifiée à production de performance maximale, se déroulant dans un milieu stable et standardisé. Elle consiste à projeter son corps en augmentant l’espace par une adaptation du système locomoteur à la pesanteur.

3. Les enjeux de la formation

Le saut en longueur pratiqué à l’école favorise le développement de l’enfant dans les domaines :
Moteur :
  • Développer la capacité de la perception du corps dans l’espace et le temps
  • Développement des capacités organique.
  • Développement des capacités de maîtrise des déplacements.
  • Développement de l’équilibre général, la coordination général et la vitesse de la réaction.
  • Repères spatiaux et temporels pour organiser les actions.
  • Dissociation tronc inférieur/tronc supérieur.
  • Rapport avec la pesanteur.
  • Organisation du corps dans l’espace terrestre et aérien.
Cognitif :
  • Développement de la connaissance de vocabulaire en rapport avec le corps humain, les termes proposés au saut ainsi que le règlement relatif à l’activité.
Énergétique :
  • Sollicitation des processus de renouvellement de l’énergie.
Socio-affectif :
  • Se motiver pour dépasser ses propres limites.
  • Se confronter aux autres.
  • Confiance en soit, prise de l’initiative et la maîtrise émotionnelle.

4. Problème fondamental

Dans le saut en longueur, le problème fondamental est l’établissement d’une relation entre la course d’élan et l’impulsion. (Transformer la vitesse horizontale en force propulsive).

5. Principes et règles d’actions

P1-La course d’élan :
  • Doit être progressivement accélérée.
  • Le rythme d’appui s’accélère, les appuis brefs en fin de course.
  • La course doit être relâchée.
  • La vitesse optimale, obtenue dans les 3 dernières foulées.
  • Rythme et vitesse dans la phase finale (avec un avant-dernier pas allongé et un dernier pas raccourci)
P2-L’avant dernier appui :
  • C’est un point clé parmi d’autres du saut en longueur. Il faut monter vers l’avant mais loin.
  • Un abaissement plus ou moins grand du centre de gravité sur l’avant dernière foulées.
  • La dernière foulée :
    • Elle est plus courte que l’avant dernière foulée.
  • Elle a la conséquence :
    • D’un aboutissement court de CG sur l’avant dernier appui.
    • D’un rythme parfait sur les 3 derniers appuis.
P3- L’impulsion :
  • Action de la jambe libre (montée du genou à angle droit)
  • Extension complète de la jambe d’appel et du corps(en gardant le haut du corps droit)
Si la course d’élan est correcte il évitera l’impulsion en piston.
  • Le griffé : Le pied d’appel posé en avant du bassin dans l’axe de la course dans un mouvement de la griffé. Le pied d’appel se rabat sur la planche d’appel dans un mouvement très rapide en rasant.
  • La poussée : l’athlète doit avoir l’impression d’être catapulté vers l’avant puis de plonger la poussée en suspension.
P4- La suspension : 
  • Position d’appel maintenue, puis la jambe d’appel rejoint la jambe libre devant (saut en foulée)
  • Descente du genou de la jambe libre, extension, puis ramener les jambes vers l’avant (saut en extension) PHASE AÉRIENNE
  • Jambe libre passe derrière le corps pendant que la jambe d’appel est ramenée vers l’avant, puis la jambe libre rejoint la jambe d’appel devant (saut en ciseau)
  • Haut du corps maintenu dans une position redressée (tête droite)
P5- La réception : 
  • Une extension des jambes sur les cuisses.
  • Pieds lancés en avant et jambes repliées au moment de l’impact dans le sable
  • Fesses posées à côté des pieds (sans toucher derrière avec les mains)

6. Logique du comportement

la logique du comportement de l'apprenant face au saut en longueur (refus de l’APS, peur d’exécuter, phobie…).

II. Traitement didactique

1. Niveaux d’apprentissage

Analyse et traitement didactique du saut en longueur

2. Thèmes D’études 

Analyse et traitement didactique du saut en longueur

3. Situation de référence

Après une course d’élan, sauter le plus loin possible à partir d’une planche d'appel à ne pas dépasser.

III. Analyse technique

Les sauts sont l’ensemble des activités athlétiques dont le but est de maximiser soit la longueur, soit la hauteur que l’athlète franchit.

1. Aspects biomécaniques

La distance ou hauteur d’envol est principalement déterminée par trois paramètres : (a) vitesse à l’impulsion, (b) l’angle d’impulsion et (c) la hauteur du centre de gravité à l’impulsion. Parmi elles, la vitesse et l’angle d’impulsion sont généralement les plus importantes.
La hauteur du centre de gravité est déterminée par la hauteur du corps de l’athlète, elle est donc influencée par la position de l’athlète à l’impulsion.
La vitesse et l’angle à l’impulsion sont tous les deux le résultat des actions de l’athlète avant, pendant et après l’impulsion. Donc l’impulsion est de toute première importance dans toutes les épreuves de saut.
D’autres facteurs affectent la hauteur d’envol à la perche. Le plus important est le transfert de l’énergie dans la perche à l’impulsion puis sa restitution pour produire une force d’élévation supplémentaire au corps de l’athlète.
Une fois la trajectoire d’envol établie à l’impulsion, le résultat peut être négativement influencé par, dans le cas de la hauteur et de la perche, un mauvais franchissement de barre ou, dans le cas de la longueur et du triple saut, une mauvaise réception.

2. Structure motrice

Les disciplines de saut peuvent se décomposer en quatre phases principales: (a) élan, (b) impulsion, (c) suspension (envol) et (d) réception.
Les fondamentaux de l’athlétisme
(a) La course d’élan 
La course d’élan génère de la vitesse horizontale. Pour la longueur, le triple saut et le perche, le résultat final est largement tributaire du niveau de vitesse horizontale à l’impulsion, donc l’objectif des athlètes est de s’approcher lors de leur course d’élan de leur vitesse maximum. Pour le saut en hauteur, la vitesse horizontale est de moindre importance quant au résultat final, là l’objectif de l’athlète est d’atteindre la vitesse plutôt optimale que maximale dans sa course d’élan. La course d’élan comprend également la préparation à l’impulsion. Il est vital, donc, que la vitesse de course soit appropriée afin que l’athlète soit capable de l’utiliser à l’impulsion et qu’il en ai le contrôle.
Les caractéristiques d’une bonne course d’élan dans toutes les disciplines sont:
  • Elle est rapide.
  • Elle est précise et compatible avec l’épreuve.
  • Elle prépare l’athlète à une impulsion puissante.
(b) impulsion
Dans la phase d’impulsion la trajectoire d’envol du corps de l’athlète (et donc la distance ou la hauteur maximum de l’envol) est déterminée. Plus clairement l’impulsion est d’une importance critique dans les épreuves de saut. 
Les objectifs de l’athlète durant cette phase sont :
  • De s’assurer que son centre de masse est aussi haut que possible au moment de l’impulsion.
  • D’ajouter la vitesse verticale maximum à la vitesse horizontale générée par la course d’élan.
  • Impulser avec un angle optimal.
Les caractéristiques d’une impulsion efficace sont:
  • L’athlète doit être “grand”
  • Le pied d’impulsion de pose fermement en une rapide action de “griffé” – il n’est pas collé au sol et ne freine donc pas l’action.
  • Le genou de la jambe libre est poussé ou pointé en avant des hanches.
  • Les articulations de la hanche, du genou et de la cheville sont en extension complète.
(c) suspension (envol)
Dans la phase d’envol du saut en longueur et dans les trois phases d’envol du triple saut les objectifs de l’athlète sont d’éviter tout ce qui pourrait perturber la trajectoire et la position du corps à la réception. Dans la phase d’envol du saut en hauteur et à la perche, l’athlète doit éviter tout ce qui pourrait réduire la hauteur de sa trajectoire et assurer le franchissement de la barre. A la perche, les objectifs incluent également la maximisation de la force additionnelle fournie par la perche.
(d) réception
Dans la phase de réception de la longueur et dans la phase finale de réception du triple saut, l’objectif de l’athlète est de minimiser la perte de distance due au contact du premier pied. Dans les deux premières réceptions du triple saut, l’objectif est de faire la transition avec une impulsion efficace pour les phases de saut suivantes. L’objectif de l’athlète à la réception de la hauteur et de la perche est d’atterrir en sécurité et d’éviter la blessure.
 

EL AMRANI IMAD - Enseignant d'éducation physique et sportive.

Reactions

Enregistrer un commentaire

2 Commentaires

Emoji
(y)
:)
:(
hihi
:-)
:D
=D
:-d
;(
;-(
@-)
:P
:o
:>)
(o)
:p
(p)
:-s
(m)
8-)
:-t
:-b
b-(
:-#
=p~
x-)
(k)

Close Menu